Chapitre 7 : Masquerade (partie 5)

Je m'apprêtais à rentrer dans cette immense maison, quand je vis Lucy sur le porche. Elle paraissait troublée.
- Pourquoi ne m'as-tu pas dis qu'il y aurait une autre sorcière ce soir? me demanda-t-elle, furieuse.
- Hé oh, du calm ma fille ! J'étais pas au courant qu'elle venait, moi !
- Bien sûr que si, c'est évident ! C'est d'elle que tu compte te servir pour rompre le sort?
- Crois-moi, ça n'a absolument aucune importance de qui joue quel rôle. As-tu au moin fais ce que je t'ai demandé?
- Tu n'as pas répondu à ma question. Je te signal que, bien qu'elle ne sache pas qui je suis, elle ne tardera pas à le découvrir. Nous sommes de la mêmes famille! Des sorcières de Salem!
- Et qu'est-ce que ça change, hein?
Je commençais à m'énerver aussi. Elle avait une dette envers moi pour lui avoir sauver la vie, elle n'avait plutôt pas intérêt à me planter. Je changeais de tactique :
- Il ne lui arrivera rien de bien méchant si elle coopère, crois-moi. As-tu oui ou non jeté ton sort?
Elle mit un moment avant de se décider à me répondre :
- Oui. Mais sache que quoiqu'il arrive ce soir, ce sera toi qui l'aura provoqué. Une personne est déjà morte, ne crois pas que je ne suis pas au courant. A quoi joue-tu exactement?
Je m'apprêtais à lui répondre lorsque Jérémy, ce boulet qu'Elena appelait "frère" m'interpela :
- Elena ! Je pourrais te parler deux secondes s'il-te-plait?
Je fis signe à Lucy de partir. Elle me regarda d'un oeil noir et s'éclipsa.
- Stefan t'attends au bord du lac avec la Pierre de Lune.
Clairement, il savait depuis le début que j'étais Katherine.
- Tien tien, le nouveau toutou des frères Salvatore. Quel plaisir!
- Ne crois pas qu'ils m'ont forcé à venir ici.
- Bien, bien, dans ce cas, je me rends de ce pas voir mon cher et tendre Stefan.
Je commençais à m'éloigner lorsque, du coin de l'oeil, je vis qu'il envoyait un message. Je fis donc demi-tour et rentrai dans la maison, à la recherche de la blondinette. Je ne fus pas longue à la trouver, dans une pièce déserte, peut-être une anti-chambre. Je me jetai sur elle, la pris par le cou et la plaqua contre le mur.
- Qu'est-ce que vous mijotez tous?
- De...de quoi tu parle? (elle étouffais)
Je resserrais mon emprise autour de son cou.
- Tu vois maintenant?
Elle nia. Je serrais encore plus. Je n'aurai absolument aucun scrupule à lui arracher la tête sur le champ.
- D'accord, d'accord! s'écria-t-elle, au bord de l'agonie. Ste...Stefan et Damon essayent de te tuer.
- Je m'en serais douté, merci ! Où sont-ils?
- En...En haut!
Je la lâchais.
- Accompagne-moi. Je te jure que s'ils ne se trouvent pas exactement où tu me l'indique, je t'étripe et je te jette dans le torrent. Compris?
Tremblante, Caroline secoua la tête et me fit signe de la suivre. Ella monta les escaliers, moi sur ses talons. Nous arrivâmes devant une porte, tout au fond du couloir. Celle-ci était ouverte. Comme je compris que c'était ici, je la poussai violemment contre le mur et entra dans la pièce. Soudain, Caroline se mit à rire nerveusement entre ses pleurs. Cela me foudroyat sur place. Non? Ils ne m'avaient quand même pas eu tous autant qu'ils étaient!
- Qu'as-tu fais Caroline? demandai-je froidement, en conservant néanmoins mon calme.
- J'ai réussi! renifla-t-elle. Je pensais que tu allais me tuer, ou partir au dernier moment mais...Je l'ai fait! Je t'ai piègé, toi, Katherine !
Folle de rage, je me ruai sur elle. Mais un mur invisible me bloqua. Non ! NON!
- Stefan? demandai-je à Caroline.
Elle me sourie aimablement.
- Bonsoir, Katherine, fit une voix douce et posée derrière moi. Stefan. 
- Au revoir Katherine ! fit la blondasse en m'adressant un signe de main amical. 
Je me retournais ensuite vers Stefan. Il était armé d'un bon vieux pieux en bois pourri.
- Soyons sérieux, Stefan, lui dis-je d'une voix doucereuse. Tu n'espère quand même pas réussir à me tuer avec ça!
- A vrai dire, non, mais lui, peut.
Je n'eus même pas le temps de me retourner, que mon souffle fut coupé. Un pieu en bois, autre que celui de Stefan, venait de se loger en haut de mon dos. Je sus qu'Elena le ressentais aussi, ce qui ne m'empêcha pas de hurler. Je l'arrachais et me retournais à temps pour voir Damon, qui arrivait une fois de plus, un autre pieu à la main. Un combat s'engagea alors entre nous trois : je reçus un autre coup dans le bras, moins profond que le premier mais néanmoins assez douloureux. Je ne réussi pas pour ma part à atteindre l'un deux, devant donner des coups de deux côtés en même temps avec mon pauvre pieu. Comme c'était prévisible, Damon réussit à me plaquer contre le mur, prêt à asséner le coup fatal.
- Un dernier voeux, Katherine?
- Tu ne le fera pas...murmurai-je.
- Ah oui, et donne-moi une seule bonne raison de m'abstenir?
Il levait déjà le bras, pour prendre de l'élan quand Jérémy arriva :
- Arrêtez, ARRETE Damon!!!! hurla-t-il. Je t'en supplie, ne la touche pas. Tout ce que vous lui faites atteint Elena.
- Eh oui, vous n'êtes pas les seuls à avoir une sorcière dans votre camp, ironisai-je.
Damon fronça les sourcils avant de lâcher le pieux. Je me dégageais de son enprise et alla m'asseoir sur le sofa.
- Bon, bah on a plus qu'à attendre que quelqu'un vienne nous sortir d'ici j'imagine, soupirai-je, feignant l'ennui. J'ai une idée! Si on rajoutait un peu de pression?
Je pris le pieu et l'enfonçait dans ma main, de manière à créer une ligne. Stefan se jeta sur moi et me l'arracha. Damon réagit au quart de tour et voulut une nouvelle fois m'enfoncer le pieu en plein coeur.
- Damon, NON ! cria Stefan.
- Oh, oui Damon, je t'en prie !
Il me regarda d'un air dégoûté.
- Et bien, où est passé le gentil Damon toujours prêt à se mettre à mon service?
- Il est parti depuis bien longtemps ! siffla-t-il.
- Tant mieux. Il était ennuyeux...
- Bon, ça suffit vous deux maintenant! dit Stefan, ne supportant plus nos piques.
- Oui, tu as raison Stefan, lui dis-je. Parlons un peu affaires. Je reconnais que vous m'avez bien eu. Mais bientôt, Lucy viendra me délivrer, et si d'ici là je n'ai pas la Pierre de Lune, la ville risque de subire de lourdes pertes. Ah ! D'ailleurs je crois bien qu'il y a eu une autre victime! On se demande bien où sont les parents dans ce genre de fêtes, vous ne croyez pas?
La victime en question, j'en était sûr, devait être Matt. Ou l'autre fille à qui j'avais demander de superviser mon superbe joueur de foot. Bien, j'avais enfin mon loup-garou ! Tout à coup, Lucy arriva :
- Le sort est rompu, vous êtes libres, annonça-t-elle.
- Dieu merci, fis-je en soupirant. Je commençais à m'ennuyer. Mais avant toute chose, la Pierre de Lune.
- Je l'ai récupérée, me dit Lucy. C'était Bonnie qui l'avait, elle n'a pas pu me résister. Mais avant que je ne te la donne, tu as bien dit qu'après cela je serai libérée du serment?
J'étais tellement impatiente qu'elle me la donne que je répondit sans réfléchir :
- Oui !
- Et que quoi qu'il arrive je n'ai plus de compte à te rendre?
Je m'énervais.
- Oui, tu seras libre de faire tout ce que tu veux. Tu vas me la donner maintenant, oui!!!!
- Très bien. Je voulais simplement m'en assurer.
Elle me tendit la Pierre. Enfin! Mais, à peine me l'eut-elle remise que une boule se forma dans ma gorge, m'empêchant de respirer. J la regardait. C'était elle la fautive.
- Pourquoi? murmurai-je, à l'agonie.
- Tu aurais dû me prévenir qu'une autre sorcière était impliquée. Tu saisis l'importance maintenant?
En plus d'être à l'agonie étendue sur le sol, j'étais morte de honte : Stefan et Damon assistaient au triste spectacle. Lucy se retourna pour partir, mais Stefan la héla :
- Attendez ! Et Elena?
- Elle va bien, ne t'en fais pas. Le sort à aussi été rompu.
Et elle tourna les talons. J'entendis juste Damon s'approcher de moi et me murmurer : maintenant, tout est fini pour toi. Tu vas retourner six pieds sous terre et tout sera pour le mieux.
J'expirais une dernière fois et perdis connaissance.